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A nos enfants morts au Champ d' Honneur
Le 28 juin 1914, l’archiduc François Ferdinand, l’héritier de l’empire d’Autriche, est assassiné à Sarajevo par Gabriel Princip un jeune bosniaque. Cette étincelle va déclencher une série de déclarations de guerre entre différents pays. L Autriche déclare la guerre à la Serbie le 28 Juillet puis l' Allemagne à
Le 02 Août 1914, les cloches de l'église de Lacajunte ont sonné le tocsin pour annoncer aux villageois la mobilisation générale . Pour dix d'entre eux, leurs familles et leurs proches, le cours de la vie allait bientôt changer, inexorablement.....
Dans cette rubrique nous allons essayer de rendre hommage aux "Enfants de Lacajunte morts au Champ d' Honneur" lors des guerres 1914- 1918 et de 1939-1945.
Notre souhait est de retrouver les traces de nos soldats durant ces guerres. Pour cela nous utilisons Internet.
Le Monument aux morts ( cliquer ici)
Sur les Monuments aux Morts, sont gravés les noms de tous les individus déclarés "Mort pour
"Il semble juste que l'état civil enregistre, à l'honneur du nom de celui qui a donné sa vie pour le pays, un titre clair et impérissable à la gratitude et au respect de tous les Français." C'est en ces termes que furent présentées les dispositions de la loi du 02 juillet 1915 modifiée par la loi du 28 février 1922, qui institue la mention "Mort pour
Sur le monument aux morts de Lacajunte, érigé sans doute au début des années 20, leurs noms sont gravés à jamais:
- Boueilh Jean -Baptiste
- Duprat Hyppolyte
- Prat Henri- Daugreilh Louis
- Baillet Jean-Baptiste
- Dangladette François- Prat Henri
- Claverie Donat
- Labat Emile
- Bréthes Alexandre
- Daugreilh Louis
- Labastugue Pierre
Pour 1939-1945:
- Darbins Robert
Conflit : 1914-1918
Grade, unité : Soldat - 126e R.I. - [Infanterie Métro] Régiment d'Infanterie
Complément : 2e Bon 6e Cie
Matricule, recrutement : 1534 - Mont-de-Marsan
Commune de naissance : Lacajunte
Département ou pays : 40 - Landes
Commune du décès : Nauville-Saint-Vaast
Département ou pays : 62 - Pas-de-Calais
Lieu, complément :
Jean- Baptiste Boueilh a donc combattu et a été tué à Neuville Saint Vaast.
Il appartenait au 126ème RI , 2ème Bataillon, 6ème Compagnie. Il est mort en participant à la Bataille d'Artois. Peut-être a-t-il été inhumé près de là. Nous sommes en train de faire des recherches comme pour ses autres camarades.
Conflit : 1914-1918
Grade, unité : Soldat - 222e R.I. - [Infanterie Métro] Régiment d'Infanterie
Complément : 20è Cie
Matricule, recrutement : 574 - Mont-de-Marsan
Commune de naissance : Lacajunte
Département ou pays : 40 - Landes
Commune du décès : Montmédy
Département ou pays : 55 - Meuse
Lieu, complément :
Nom : PRAT Prénoms : Henri Pierre
Conflit : 1914-1918
Grade, unité : Soldat - 121e R.I. - [Infanterie Métro] Régiment d'Infanterie
Complément : 11è Cie
Matricule, recrutement : 1787 - Mont-de-marsan
Commune de naissance : Lacajunte
Département ou pays : 40 - Landes
Commune du décès : Chaulnes
Département ou pays : 80 - Somme
Lieu, complément : Bois tirangulaire
Nom : BAILLET Prénoms : Jean Baptiste
Conflit : 1914-1918
Grade, unité : Soldat - 418e R.I. - [Infanterie Métro] Régiment d'Infanterie
Complément : 9è Cie
Matricule, recrutement : 1251 - Mont-de-Marsan
Commune de naissance : Castelnau-Tursan
Département ou pays : 40 - Landes
Commune du décès : Moulins
Département ou pays : 02 - Aisne
Lieu, complément :
Lieu d’ inhumation :
Département : | Aisne |
Commune : | SOUPIR |
lieu : | Nécropole nationale "SOUPIR N°2" |
Type de sépulture : | Tombe individuelle |
Carré : | |
Rang : | |
N° : | 368 |
Indice : |
Conflit : 1914-1918
Grade, unité : Soldat - 53e R.I. - [Infanterie Métro] Régiment d'Infanterie
Complément : 2è Cie
Matricule, recrutement : 570 - Mont-de-Marsan
Commune de naissance : Lacajunte
Département ou pays : 40 - Landes
Commune du décès : Jouy
Département ou pays : 02 - Aisne
Lieu, complément :
Conflit : 1914-1918
Grade, unité : Soldat - 218e R.I. - [Infanterie Métro] Régiment d'Infanterie
Complément :
Matricule, recrutement : 481 - Mont-de-Marsan
Commune de naissance : Lacajunte
Département ou pays : 40 - Landes
Commune du décès : Douaumont
Département ou pays : 55 - Meuse
Lieu, complément :
Donat CLAVERIE doit faire partie des 300 000 hommes qui ont disparu au cours de la terrible bataille de Verdun. Il doit sûrement être inhumé à Douaumont.
Conflit : 1914-1918
Grade, unité : Soldat - 144e R.I. - [Infanterie Métro] Régiment d'Infanterie
Complément :
Matricule, recrutement : 1683 - Mont-de-Marsan
Commune de naissance : Lacajunte
Département ou pays : 40 - Landes
Commune du décès : Lobbes
Département ou pays : 9131 - Belgique
Lieu, complément :
Emile Labat a été tué à Lobbes ( Belgique) . Peut-être se trouve-t-il au cimetière du village.
Conflit : 1914-1918
Grade, unité : Adjudant - 34e R.I. - [Infanterie Métro] Régiment d'Infanterie
Complément :
Matricule, recrutement : 1145 - Mont-de-Marsan
Commune de naissance : Lacajunte
Département ou pays : 40 - Landes
Commune du décès : Beaurieux
Département ou pays : 02 - Aisne
Lieu, complément :
Alexandre Bréthes a succombé à Beaurieux dans l'Aisne, lors du combat du Moulin de Vauclére. Juste aprés que son régiment ait participé à la Bataille de la Marne.
Conflit : 1914-1918
Grade, unité : Soldat - 212e R.I. - [Infanterie Métro] Régiment d'Infanterie
Complément :
Matricule, recrutement : 1691 - Mont-de-Marsan
Commune de naissance : Garlède
Département ou pays : 64 - Pyrénées-Atlantiques
Commune du décès : Oulches
Département ou pays : 02 - Aisne
Lieu, complément :
Célibataire. Il habitait au Cantonnier.
Conflit : 1914-1918
Grade, unité : Soldat* - 5e R.C.C. - [Cavalerie Métro] Régiment de Chasseurs à Cheval
Complément :
Matricule, recrutement : 1073 - Mont-de-Marsan
Commune de naissance : Mugron
Département ou pays : 40 - Landes
Commune du décès : Mamers
Département ou pays : 72 - Sarthe
Lieu, complément : Hôpital mixte
DARBINS René
Né le 14 Avril 1914.
Célibataire , il habitait à "Pélesté". Soldat au 21 iéme Régiment d' Infanterie Coloniale, il est "mort pour la France" à Saint-Germain sur Meuse (Meuse), le 18 Juin 1940. Son corps a été inhumé au cimetiére de Lacajunte.
LES TROIS RÉGIMENTS LANDAIS DANS L’ENFER DE VERDUN
234ÈME R.I., 141ÈME R.I.T., 34ÈME R.I.
FÉVRIER-SEPTEMBRE 1916
Il y a cent ans, le 21 février, à 7h15, le Kronprinz déclenchait devant Verdun l'affrontement furieux qui devait devenir pour la France le symbole de la Grande Guerre. Cette bataille de dix mois ne se résume pas.
Nous allons simplement évoquer, les souffrances de nos trois régiments d'infanterie, dans l’ordre de leur entrée dans la fournaise, 234e de réserve, 141e territorial et 34e d'active, alors même qu'au-dessus de leurs têtes un Landais, Jean Navarre, de TARTAS, la « sentinelle de Verdun » contribue glorieusement à donner à la France la maîtrise du ciel.
234e RÉGIMENT D’INFANTERIE DE RÉSERVE
Au début du mois de février, le 234ème RI, après un an et demi en première ligne devant Nancy, vient d'être relevé et mis au repos dans un secteur calme, ce qui lui vaut d'entrer en premier dans la bataille.
Le 28 février, le régiment reçoit l’ordre d’occuper le secteur BOIS-CHENU-CHATILLON-SOUS-LES-CÔTES, au pied des côtes de la Meuse. La situation est critique, les pertes quotidiennes mais le régiment reste en ligne jusqu'au 9 juin, soit 110 jours sans relève.
A peine treize jours plus tard, le 22 juin, reconstitué et renforcé d'un bataillon, le 234e est engagé au réduit d'Avocourt, toujours en première ligne, pour tenir coûte que coûte face aux assauts furieux des Allemands, repoussés à la grenade et au corps à corps ; il y reste 54 jours, jusqu'au 19 août ; il n'a pas reculé, mais à quel prix.
Dix jours plus tard, le 29 août, le 234e remonte en ligne devant DOUAUMONT, toujours aux mains des Allemands et prend position à l'emplacement de « ce qui fut Fleury ». Sans abri constitué, souffrant de la soif et de la faim, le régiment repousse toutes les attaques puis monte à l'assaut et s'empare de l'ouvrage de Munich. Le 16 septembre il est en ligne à Vaux-Chapitre.
Enfin, le 20 septembre, considérablement réduit par les pertes subies, exténué de fatigue, le régiment est enfin relevé et quitte le secteur de Verdun après sept mois de lutte et de souffrances, dont 186 jours en première ligne.
141ème RÉGIMENT D’INFANTERIE TERRITORIALE
Les hommes de ce régiment indûment surnommés « les pépères » ont déjà payé un lourd tribut devant Notre-Dame de Lorette. Le 20 avril, le 141e est engagé sur la rive gauche de la Meuse dans le secteur de la côte 304, où le pilonnage d’artillerie est quotidien, les pertes aussi. Les attaques allemandes, d'une extrême violence, sont toutes repoussées, chaque fois au prix de lourdes pertes. Au soir du 20 mai, par exemple, 43 hommes manquent à l'appel, ils venaient de Arjuzanx, Benquet, Brassempouy, Brocas, Cachen (2), Callen, Campet, Cassen, Castelsarrazin, Eyres, Goos, Hinx, Laurède, Mant, Meilhan, Montgaillard, Ousse-Suzan, Parentis en Born, Peyre, Pouydesseaux (2), Renung, Rion des Landes, St-Cricq Chalosse (2), St-Geours, St-Jean de Lier, St-Julien en Born, St-Gor, St-Martin d’Oney (2), Saint-Paul en Born, St-Sever, St-Yaguen, Toulouzette, Ygos, mais aussi de Celles (Deux-Sèvres), Lérignan (Hautes Pyrénées), Lignac (Indre), Montbazon (Indre et Loire), Marcay (Vienne) et Paris (Seine).
Après un mois en ligne, le 141e est relevé ; ce régiment de « vieux » où les hommes ont souvent plus de quarante ans ne peut évidemment avoir de nouvelles recrues ; il est définitivement réduit à un bataillon.
34ème RÉGIMENT D’INFANTERIE
Le 1er mai, le général Pétain est relevé et remplacé par le général Nivelle : dès lors on ne recule plus. Appartenant à une division d'élite, la 36e de Gascogne, le 34e est lancé contre le fort de DOUAUMONT, toujours aux mains des Allemands. En six jours, du 21 au 26 mai, le régiment landais perd 1420 hommes, soit environ 65 pour cent de ses officiers et 45 pour cent de ses hommes.
La capitaine Monneret, commandant la 6e compagnie du IIe bataillon raconte la fin de la journée du 24 mai : « Exposés à tous les coups, mes hommes tombent les uns sur les autres. Ils meurent silencieusement. Je reçois une balle au bras droit. [...]Seuls me restent quelques hommes perdus dans les trous d’obus et qui n’ont plus de munitions. Il doit être midi. Les Allemands, pressentant que nous sommes à bout, s’élancent de tous côtés. Une mêlée atroce se produit. Rassemblant mes dernières forces, suivi d’un petit groupe, je tente de percer vers les lignes françaises. Nous roulons dans le fossé. Mon bras me refuse tout secours…j’ai perdu mes armes. Des mitrailleurs brandebourgeois se précipitent et nous font prisonniers.
Nous pleurons de rage ! nous avions résisté plus de trente heures. »
Dans cette bataille où les pertes se dénombrent en centaines de milliers, les deux mille hommes perdus par les trois régiments landais devant Verdun ne sont qu'une infime partie de l'effort de la France pour la défense de la ville martyre. Toutefois, à l'échelle de notre petit département rural, ce fut une épreuve dont le traumatisme a marqué plusieurs générations. Un siècle plus tard, ces quelques minutes pour le souvenir sont un juste hommage rendu à tant de sacrifices.
Lacajunte
Couvert
- Min: 14 °C
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